lundi 29 décembre 2008

Pourquoi pas nous ?!!!

« L’Algérie de demain », peut prêter à sourire, ou à suspicion selon que l’on pense qu’il s’agisse d’une page animée par un rêveur ou par un apprenti sorcier politicien. Or, il ne s’agit ni de l’un, ni de l’autre. Je suis tout simplement une personne qui constate à travers un regard sur l’histoire récente du monde, que les plus grands bouleversements n’ont été possibles que parce qu’il y a eu des militantes et des militants sincères, des personnes souvent anonymes qui ont osé –à des moments précis de leur existence– agir à leur façon, pour changer leurs situations personnelles, sans prétention aucune de changer le monde. A l’image de Rosa, la femme américaine de couleur NOIRE qui avait refusé un jour de céder sa place dans un bus de transport public de voyageurs, pour permettre à un BLANC ... plus jeune qu’elle … de s’assoir ! Un geste qui a eu un effet boule de neige et qui a été finalement un coup d’accélérateur formidable à la cause de Martin Luther King. A l’image également des premières femmes qui ont accepté de subir le regard de la société en dénonçant les violes ou encore les harcèlements sexuels dont elles ont été les victimes. Grâce à elles toutes, la cause de la femme a beaucoup évolué dans le monde entier. C’est pour quoi, je souhaite que cet espace soit le votre à tous. Un espace de dénonciation des dérives et des dépassements dont vous êtes témoins ou victimes, ou que vous aurez simplement entendu de la bouche de vos ami(e)s. Ensemble, nous pouvons choisir d’agir ou de réagir à ce qui se passe autour de nous, que se soit dans notre entourage immédiat ou non, que ce soit au travail, dans la rue, ou dans les institutions, comme nous pouvons choisir d’être comme beaucoup de nos parents, des spectateurs dociles, alors il ne faudra pas s’attendre demain à être remercier par nos enfants que nous aurons condamné par notre immobilisme complice, envers des pratiques douteuses qui gangrènent notre société, parce que ce sont justement toutes ces pratiques condamnables qui font le lit d’un pouvoir corrompu et dictatorial. Certains diront que c’est l’œuvre d’un rêveur de plus, mais il ne faut pas tomber dans le fatalisme qui voudrait que nous soyons un pays du tiers-monde et qui par conséquent ne peut que subir ce genre d’agissements. Si vous ne le faites pas pour vous, faites le pour vos enfant, faites le pour les générations à venir. D’autre pays moins riches et moins grands que le notre, des pays dont le taux d’alphabétisation était moins important que nous ont réussi à sortir du cercle vicieux du sous-développement, alors … pour quoi pas nous ?! Voilà exactement ce que devra se dire chacun de nous : Pour quoi pas nous ? Pour cela, commençons par faire chacun en ce qui le concerne, ce qu’il peut ; au travail, dans la rue, ou au cartier, dans vos villes et villages dénoncez et accusez ! Dénonçons et accusons ! Cet espace est le votre envoyez vos réactions à : amokrane89@gmail.com

Echec et promo…

C’est en achetant mon journal comme tous les matins que je découvre la tranche de « Si Ahmed » à la une. Ce qui était dans l’air depuis quelques mois déjà, est depuis hier, une réalité. Ahmed Ouyahia remplace Belkhadem à la tête du gouvernement, ce dernier étant désigné au poste de représentant personnel du président de la république, le poste qu’occupait le premier, il y a à peine deux jours. C’est un peu comme un numéro de cirque où il y a de la place pour tous le monde, mais à tour de rôle et à durées équitables. Encore une preuve si besoin est, que nos dirigeants n’ont aucun respect pour leurs citoyens, ou plutôt leurs sujets, ni même pour la politique. « On prend les mêmes et on recommence », tel semble être leur (((leat motive))). En 2006, Ahmed Ouyahia a été poussé à la porte sur fond de polémique à l’APN orchestrée directement par le plais d’El Mouradia et exécuté par les députés FLN. Deux années plus tard, on le rappelle, désavouant ainsi son frère ennemi le secrétaire général du FLN. Mais en aucun cas, il ne faudra s’étonner si demain l’inverse venait à se (re)produire ; c'est-à-dire rappeler Belkhadem et remercier Ouyahia. Cependant une question me taraude l’esprit : Si Ouyahia a été si mauvais en 2006, au point d’avoir été limogé tel un incompétent, qu’est-ce qui fait croire au chef de l’Etat qu’il mènera à bien sa mission en 2008 ? Autre question : Belkhadem vient d’être désavoué, alors pourquoi lui confier une tache aussi importante que la représentation personnelle de Bouteflika à l’étranger ? Et avec l’échec de Belkhadem, c’est en principe l’échec de toute l’équipe gouvernementale qui est annoncée, or, le changement des ministres n’a pas suivi le départ de leur chef, alors à quoi rime en définitive ce mini remaniement à moins de 10 mois de la présidentielle, sachant qu’il faut plusieurs mois pour préparer un scrutin aussi important qu’une élection présidentielle, même dans un pays non démocratique comme le notre? Ne serait-ce finalement pas, un jeu de trapéziste consistant à maintenir un équilibre entre les deux partis les plus importants de l’alliance présidentielle (FLN et RND) à moins d’une année de la fin du second mandant du président Bouteflika ? Toujours est-il que cela ne répond pas à la première question ! A moins que la polygamie soit entrée dans les mœurs politiques de nos gouvernants et que les deux chefs de gouvernement n’acceptent la cohabitation selon les préceptes de l’Islam qui autorise le mari à avoir conjointement jusqu’à quatre femmes vivant toutes sous le même toit ainsi que leurs progénitures. Tantôt Ouyahia est répudié, et c’est l’autre qui a les grâces du prince, d’autres fois c’est l’inverse. Une autre spécificité (anomalie) propre sans doute à la politique de chez nous. Dans le même communiqué annonçant ce changement, il est également fait état d’un mini remaniement de l’équipe gouvernementale. Sauf que jusqu’à preuve du contraire, la constitution de notre pays donne le pouvoir au président de désigner son chef du gouvernement, qui, à son tour devra choisir les hommes et femmes qui devront composer son équipe, ce qui n’est pas le cas ici puisque le premier à procéder au remaniement en violation de la constitution, l’une des raisons sans doute de son désir de changer de constitution. Car nous le savions déjà depuis la compagne électorale de 1999 que l’actuelle constitution n’était pas du goût de Bouteflika, mais qu’il avait également promis par la même occasion qu’il s’en accommoderait, ce qui est loin d’être le cas présentement. Pour revenir au remaniement, mis à part Boujemâ Hichour qui a été « appelé à d’autres fonctions », comprendre remercié, suite –sans doute- aux différents scandales qui ont marqué son passage à la tête du secteur des PTT, dont le dernier en date fut le limogeage du PDG d’Algérie Télécom qui a refusé «d’honorer des factures douteuses» ; il y a également lieu de relever la promotion de Saïd Barkat qui se voit promu ministre de notre santé après avoir échoué à satisfaire les besoins de la population en pomme de terre, lorsqu’il était ministre de l’agriculture. Après avoir mis à mal notre agriculture, et malgré tout les scandales qui ont éclaboussé son secteur, le voilà qui se voit confier la santé des Algériens. Par quelle magie ?! Personne n’est en mesure de nous l’expliquer, du moins pas aujourd’hui. Autre ministre muté, l’ex-homme fort de la santé se voit confier le portefeuille des transports, mais il ne faut pas y voir un désaveu de sa politique ou de son coup de force contre les cliniques privées ; juste un besoin d’équilibre. En définitive, nous pouvons dire –sans risque de nous tromper- que le résultat de l’actuel gouvernement est connu d’avance, puisque basé sur une politique de l’échec et promo …
23/06/08

Assassinat et Impunité

Demain sera jour d’anniversaire, un anniversaire que toute la Kabylie a pris l’habitude de célébrer dans la fête, l’émotion et les éternelles tentatives de récupération, car un anniversaire c’est avant tout une fête ! Malheureusement demain représente cette triste journée de juin 98, où un grand Monsieur de la chanson algérienne d’expression kabyle est tombé à quelques kilomètres de chez lui, dans sa Kabylie natale qu’il chérissait tant. Un Homme de culture est mort ce jour là, même si « un poète ne meurt jamais ». Les amateurs de bonne musique chaâbi venait de perdre un talentueux artiste. La résistance contre le terrorisme islamiste aura perdu en ce début d’après midi du 25/06/98, un patriote sincère qui a refusé de s’exiler et de laisser le terrain libre aux chasseurs de lumière, préférant risquer sa vie en restant aux cotés des siens. Un résistant, l’un des premiers, venait de tomber sous les balles assassines. L’opposition démocratique a également perdu avec la mort de Matoub Lounès un vieux routier, un infatigable militant des causes justes, lui sur qui un gendarme avait vidé son chargeur lors des événements d’octobre 1988 (déjà !). La cause identitaire venait de perdre, un pilier. La culture et la langue tamazight ont perdu ce jour là, leur chantre. Mais la plus grande perte fut surtout ressentie par la jeunesse kabyle qui venait de perdre son idole, un porte-voix, un repère et pas des moindres. J’en fais partie et j’avoue ressentir sa perte à chaque événement important touchant de près où de loin à la Kabylie, dont je partage l’amour profond avec Lounès. La première fois, -je crois- où la mort de Matoub m’a le plus marquée, hormis les premiers jours qui ont suivi son assassinat, se fut lors des événements du printemps noir de Kabylie en 2001. Nous avions vu tellement de « prostitution politique » pendant que des gamins se faisaient tirer dessus comme des lapins, par les gendarmes (encore !) du « pouvoir assassin », qu’il était impossible pour nous, les émeutiers, de ne pas ressentir cruellement l’absence d’un porte-voix d’une jeunesse en désarrois. Une voix sincère ! Nous avions eu besoin d’une voix connue et reconnue de tous pour dénoncer les abus du pouvoir, mais aussi et surtout les louvoiements de nos « guides » qui naviguaient à contre courant de leurs idéaux d’hier.
Dix ans après l’assassinat de Matoub, et sept ans après les tragiques événements de Kabylie qui ont fait –ne l’oublions pas- 123 morts, nous ne connaissons presque rien des commanditaires de l’assassinat de Matoub, ni de ceux de nos martyrs d’ailleurs, puisqu’à ce jour aucun gendarme n’a été jugé, mis-à-part celui par qui ces tristes événements sont arrivés. Celui qui a vidé son chargeur sur la poitrine toute frêle du jeune lycéen que monsieur le ministre de l’intérieur affublera quelques heures plus tard, lors du JT de 20 heures de l’inique (ENTV) du qualificatif péjoratif de « voyou », donnant ainsi le « LA » à la chasse aux Kabyles, puisqu’il est permis voir même conseiller de buter les voyous ! Et encore, puisque ce gendarme a été condamné à deux ans de prison pour être libéré un certain … 20 avril. Tout un symbole !
PS : D’après les dernières nouvelles le pouvoir algérien, refuse d’accorder l’autorisation pour la tenue des assises du Congrès Mondial Amazigh (CMA) à Tizi-Ouzou, malgré les dossiers de demande d’autorisation déposés à temps ; et dire que Tamazight jouit du statut de langue nationale, consacré par la constitution après justement les tragiques événements du printemps noir. Les animateurs du CMA ont déposé plainte et décidé de porter l’affaire en « justice ». Quelle justice ?!!!!
23/06/08

Mais pour quoi êtes vous donc si chèrement payés messieurs ?!

« …Les meilleurs ont disparus, isolés ou vaincus,
et les médiocres ont pris des allures d’astres scintillants ». (Matoub L)

Après deux décennies de terrorisme barbare et autres liquidations physiques de certaines têtes pensantes qui pouvaient mettre des grains de sable dans l’engrenage de la machination macabre de l’alliance sacrée entre les « barbéfélénes » et les terroristes du ou des GIA, les dégâts ne pouvaient qu’être à la hauteur de la sauvagerie terroriste. C’est ainsi que le pays a été vidé de sa matière grise et de ses éminents savants.
C’est ainsi qu’après le « j’assume » du secrétaire général de l’UGTA Sidi Saïd lors du procès –si l’on peut le qualifier ainsi- de la caisse principale d’El Khalifa Banque qui s’est tenu à Blida, il y a eu lors du même simulacre de procès, cette réplique de M. Medelci ministre des finances de l’époque et actuel ministre des affaires étrangères : « je n’ai pas été assez intelligent » pour justifier son inertie face aux nombreuses infractions commises par le groupe El Khalifa et qui ont été derrière la monté fulgurante du groupe ; et dont un rapport complet énumérant les irrégularités et autres violations des lois régissant l’activité bancaire en Algérie était resté sur son bureau plusieurs mois durant. Après ces deux exemples, voici que monsieur privatisation y met du sien en déclarant devant l’aréopage d’économistes et opérateurs économiques en présentant son plan de sauvegarde économique : « nous n’avons pas pensé à l’agriculture ». Rien que ça ! Il n’a pas pensé à l’essentiel et il vient nous l’annoncer comme si de rien n’été. Et comme ses prédécesseurs il ne risque absolument rien, du moins tant que l’actuel président sera aux commandes, ce qui risque d’être le cas pendant cinq langues années encore.
Tous le monde se rappelle sans doute la réponse de Mme Brahimi, la juge en charge du dossier dit « procès du siècle », qui tendait une perche à monsieur Sidi Saïd lui déclarant : « vous êtes entré dans cette salle en témoin, vous en sortirez en témoins ». Autrement dit, « vous n’avez rien à craindre ce ne sera certainement pas moi qui risque de vous poursuivre pour faux et usage de faux dont vous venez d’avouer votre culpabilité », comme quoi, l’auto-saisine de la justice n’est applicable qu’envers les journalistes récalcitrants. C’est toujours au cours de ce faux procès que M. Medelci avoua son manque - pour ne pas dire l’absence total- d’intelligence dont il se rendit coupable alors qu’il été encore temps pour stopper sinon limiter les dégâts occasionnés par la bande à Moumène. Malgré cet aveu ce super ministre se trouve encore une fois promu cette fois-ci ministre des affaires étrangères. Idem pour monsieur privatisation qui a dépensé en dix ans plus d’argent, en colloques séminaires et autres rencontres qu’il n’a pu en amasser dans toutes les privatisations réalisées depuis qu’il est en charge du dossier. Toute honte bue, il déclare simplement qu’il a oublié de réfléchir à l’agriculture lors de l’élaboration de la stratégie industrielle qui est sensée nous préparer à affronter l’après pétrole. Franchement, entre-nous, j’imagine très mal un après pétrole sans agriculture dans un pays qui compte quelque chose comme deux millions de M2 de superficie, et dont l’industrie est encore u stade embryonnaire. D’autres pays beaucoup moins grand que le notre, et dont les conditions sont plus défavorables que chez nous, ont fait le choix de l’agriculture depuis plusieurs décennies déjà. Aujourd’hui, ils se permettent le luxe d’exporter un excédant considérable de leurs produits en plus des centaines de milliers de postes d’emploi directes qui ont été crée dans le secteur.
Une question à un sou : Si nos ministres ne réfléchissent pas ou, lorsqu’ils le font, manquent d’intelligence, alors pourquoi sont-ils si gracieusement payés et de la poche du contribuable ?
PS : Ce texte a été écrit il y a quelques jours de cela, mais je ne retiens pas la date exacte. (28/06/08)

Un autre assassinat impuni !

« De Abane à Boudiaf, combien de crimes orchestrés ? Krim, Khider et autres… » L. Matoub
Hier, c’était le 16eme anniversaire –déjà– de la disparition-assassinat de Mohamed Boudiaf devant les cameras de l’ENTV à Annaba, un certain 29 juin 1992. D’après les comptes-rendus de la presse nationale, il n’y avait pas foule au carré des martyres à El Alia. Et pour cause, il n’est pas très sage d’apparaître en public, par les temps qui courent, en dehors des cérémonies officielles. En dehors des manifestations organisées par le pouvoir et financées de la poche du contribuable. Comme dans un bataillon de soldats bien rodés aux exercices de parades, aucune tête ne doit, ou ne peut dépasser !! Et, ce n’est certainement pas un recueillement sur la tombe d’un symbole comme « Boddy » qui aura les faveurs de nos corrompus, eux qui ont tout fait pour l’effacer de la mémoire collective du peuple algérien, et c’est la raison pour laquelle –ou l’une d’entre elles en tout cas- qui a fait que le nombre de présents à l’hommage rendu par la Fondation qui porte son nom (?) (Boudiaf), se comptent sur le bout des doigts d’une seule main.
30/06/08
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« … Ahkim ur nesaï ara ahkim » troupeau sans berger L. Aït Menguellet

Le célèbre entraineur Français Gérard Houillet qui a conduit l’équipe des tricolores au sacre européen de 1984, a déclarait aux journalistes Algériens qu’il avait beaucoup de projets pour le football algérien, et qu’il en avait parlé avec le président Bouteflika et que ce dernier lui a même confié la mission de redresser le foot national. Tout cela s’est passé il y a quelques années déjà, juste avant que le président ne tombe malade et qu’il ne soit admis à l’hôpital de Val-de-Grace. Le Français avait ajouté qu’il était désolé pour ce qui arrive au football algérien, « une grande nation de foot » toujours selon lui. Pour ma part ce n’est pas seulement pour le foot que je m’inquiète. Ma désolation va plutôt pour l’Algérie dans son ensemble en tant qu’Etat-nation.
Ces déclarations invitent au moins deux lectures différentes à la fois.
1- Confirmation si besoin est, de la préférence de Bouteflika pour les compétences étrangères et son mépris pour les compétences nationales. De même qu’il vient de choisir encore une fois les medias étrangers pour annoncer sa participation au sommet de Paris le 13 juillet prochain, qui sera considéré comme l’acte fondateur l’Union pour la Méditerranée (UPM). Après avoir fait semblant pendant quelques temps de ne pas y participer, le président vient de choisir Tokyo où il participait –comme huit autres de ses pairs Africains- au sommet du G8, pour donner à Sarkozy une réponse positive.
2- Second enseignement de la déclaration de l’entraineur français : La centralisation de la décision au plus haut sommet de l’Etat, c'est-à-dire au niveau du seul président de la république, dans tous les domaines, du plus simple au plus complexe, des questions stratégiques aux simples questions de prestige.
Plus grave encore, son inapplication, dès qu’il en a le dos tourné, puisqu’avec l’hospitalisation de Bouteflika, les projets de l’ex-sélectionneur des bleus sont tous tombés à l’eau, comme si la présidence ne représentait plus une institution de la république, mais un seul homme. Ce qui pose un problème encore plus grave, celui de l’après Bouteflika ! Sommes-nous donc aussi dépendants que cela de la personne de Abdelaziz Bouteflika ? Serons-nous donc incapables de lui survivre, du moins comme Etat-nation ? A force d’avoir centralisé tout les pouvoirs entre les mains d’un seul homme en violation totale de la constitution, nous nous sommes retrouvés avec des ministres et autres cadres de la nation incapables d’entreprendre, ou d’être à l’origine de la moindre initiative en dehors et sans l’aval de Sa Majesté. Après cela, qu’on ne vienne surtout pas nous chanter que le président n’avait pas les coudées franches, lorsqu’il s’agira pour ses vizirs de faire compagne pour un troisième mandat !
07/07/08

Les langues !

Les langues ont-elles une influence quelconque sur nous ? Si oui, quelle est l’influence d’une langue sur la personnalité de l’individu ? Quelle en est son importance dans le processus de construction de son identité et/ou sa personnalité ?! Autant de questions qui ne trouvent toujours pas de réponses sinon, des généralités et des réponses évasives, surtout à notre époque où l’en veut nous imposer le mode de vie du « village planétaire ». Car si les développements technologiques, notamment dans les domaines de l’informatique et de la communication et des télécommunications à travers internet à haut débit et autres moyens de communication sans fil sont plus que spectaculaires à plus d’un titre, il n’en demeure pas mois, que c’est également source de menaces à plus d’un degré. Puisque à ce rythme ne subsisteront que les langues de l’internet qui elles, seront utilisées par tout un chacun à travers le monde, et la notre est loin d’être préparée à une telle concurrence, c’est en quelque sorte « le pot de fer contre le pot de terre ». Mais est-ce pour autant une raison pour baisser les bras et se résigner ? Non.
Notre langue est tout de même millénaire ; elle a survécu à plusieurs invasions étrangères qui se sont toutes fixées comme objectif de l’effacer de la mémoire collective et de l’effacer simplement de l’usage populaire, et rien que pour cela, nous n’avons pas le droit de la laisser tomber aujourd’hui.
En ces moments de doute et de confusion il est intéressant de faire une rétrospective sur le combat pour la reconnaissance et l’officialisation de notre langue par le pouvoir en place depuis l’indépendance. Depuis la crise dite « berbériste » ou « anti-berbériste » -c’est selon que l’on se place d’un coté ou de l’autre de la balance, les seules avancées notables enregistrées par tamazight sont l’introduction du berbère à l’école suite à une grève du cartable qui a duré près d’une année scolaire (1994-1995) et qui a été arrêtée pour ne pas dire cassée par le RCD pour des besoins politiques, parce qu’il fallait donner un gage politique aux Kabyles qui venaient de sacrifier une année scolaire afin qu’ils viennent participer en masse à l’élection du général Zeroual en automne de la même année à la tête de l’Etat. Encore une fois, c’est une question de priorités et là aussi, l’appréciation sera différente que l’en se place d’un coté ou de l’autre de la barrière.
La seconde avancée et qui n’est pas des moindres, est intervenue fin 2001 après plusieurs mois de manifestations et d’émeutes qui –ne l’oublions pas– ont fait 123 morts et des dizaines de blessés graves et d’handicapés à vie ; cette avancée consiste en la constitutionnalisation de tamazight en tant que langue nationale. Il en était tant ! Quoi que… Langue nationale ? Qu’est ce que ce concept et que veut-il dire ? Le parlement a voté des amendements de la première loi du pays parmi lesquels figurait l’article 3-bis qui stipule que tamazight est langue nationale. Bravo pour la parade ! L’introduire parmi tant d’autres articles, et faire voter le tout comme un ensemble indivisible, parce que s’il appartient aux députés qui sont « élus » de la façon que tous le monde connait de décider si je suis oui ou non algérien, moi qui suis amazigh, c’est là une façon indirecte de créer et d’alimenter un conflit ethnique ! Langue nationale ! Cela veut dire quoi ? Que le pays est né avec une langue ? Qu’il l’a tété aux seins de sa mère ?! Alors dans ce cas là, ce n’est certainement pas l’arabe qui peut l’être en Algérie et même dans tout le Nord Africain, puisque les arabes ne sont arrivés en Afrique du Nord qu’au 7eme siècle de notre ère. En y arrivant, ils ont trouvé un peuple qui cultivait déjà cette terre qui les nourrissait, des milliers d’années avant la découverte du pétrole ; un peuple qui a défendu l’intégrité territoriale de cet immense pays contre plusieurs envahisseurs, dont les Romains de César. Ce peuple, on l’appelle : peuple BERBERE. Si c’est donc « le droit du sol », ce n’est certainement pas le berbère qui a besoin de prouver quelque chose face au concept de « langue nationale ». Et si par langue nationale l’on veut désigner une langue parlée par une frange de la société, là aussi, le problème n’a pas lieu d’être posé pour le berbère, puisque en plus de la Kabylie, une grande partie des Aurès et des Touaregs du grand sud, pour ne citer que ceux-là parlent tous, le tamazight.
Pour revenir aux acquis de la lutte, il y a lieu de signaler que dans les deux cas, le monopole de la décision a échappé aux partis politiques fortement implantés dans la région de Kabylie et qui sont le RCD et le FFS. Je n’irai pas jusqu’à dire qu’ils étaient absents, loin s’en faut, mais ils n’ont pas eu le monopole de la décision et des actions à entreprendre, surtout pour ce qui est des émeutes du « printemps noir ». Le peuple a serte payé très cher cet acquis, mais il ne recevait pas les ordres d’en haut ; des salons feutrés de la capitale, ni de Lausanne. Les actions et décisions se discutaient et se prenaient à la base, du moins pendant quelques mois, avant que le mouvement ne s’essouffle et qu’il ne soit récupéré par la mafia. 18/07/2008
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Hommes d'Etat et Hommes de pouvoir
« Lorsque ceux qui ont le pouvoir veulent votre liberté, alors le seul chemin vers la liberté, c’est le pouvoir ». N. Mandela
Cette réplique est de celui qui deviendra par la suite, le symbole de la lutte contre l’apartheid, qui répondit ainsi à son geôlier personnel qui l’accusait d’être comme tous les autres hommes politiques, et de ne rechercher que le pouvoir. C’était suite à une manifestation « pacifique » qui avait dégénéré pour se solder par des dizaines, voir des centaines de morts parmi la population noire d’Afrique du Sud et des milliers de blessés graves. Si la première partie de cette phrase est le propre des dictateurs du monde entier et de presque tous ceux qui sont au pouvoir, sans distinction de régimes, –dès qu’ils ont le pouvoir, ils étouffent toutes les libertés individuelles et collectives- en revanche, la seconde moitié est plus discutable. Car si le pouvoir est dans ce cas là, le seul moyen pour l’opposition de recouvrer sa liberté ou plutôt ses libertés, cela sous-entend que le pouvoir est ici présenté comme un moyen et non comme une fin en soi ; et Nelson Mandela a prouvé à l’humanité si besoin est, qu’il n’est nullement un assoiffé de pouvoir en quittant le trône après avoir gouverné au destinés de son pays et après y avoir réussi une Réconciliation Nationale, la plus large et la plus juste possible, puisque les bourreaux ont été traduis en justice et ce sont les victimes qui ont pardonné au cas par cas et non pas le pouvoir central, à qui incombait la responsabilité d’instaurer une paix durable, d’éviter une justice à deux vitesses ou encore d’assoir le pays tout entier sur une poudrière d’une bombe à retardement comme c’est probablement le cas chez nous où le Président a décidé de désarmer les patriotes qui ont secondé les différents corps de sécurité durant les dures et langues années de feu et de sang, et de glorifier des chefs terroristes en les élevant au rang de « Monsieur » devant les cameras du monde entier. A tel point qu’un émir ou ex-émir –nous n’en savons pas grand chose- a poursuivi en justice des journalistes Algériens pour avoir osé lui rappeler son passé très récent … de sanguinaire.
19/07/08 (A suivre…)
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Chez nous, la folie des grandeurs et la soif du pouvoir guident chacun de nos politiques dans ses moindres gestes de la vie quotidienne, comme si le pouvoir ne pouvait rimer qu’avec l’abus, et que tout le charme du pouvoir résidait justement dans cet abus qui peut en être pratiqué à souhait et à volonté. M. Bouteflika, par exemple, qui se la coulait douce dans les grands palaces du Golfe, chez ses amis les princes du pétrole, est revenu en 1999 par la grande porte après vingt longues années de « traversée du désert » (?), par la grâce d’une caste (une poignée d’hommes de l’ombre) qui ont décidé pour nous et à notre place que c’était lui et lui seul qui pouvait nous sauver et nous sortir de la « guerre civile » dans laquelle nous étions empêtrés depuis près d’une décennie. Que lui seul pouvait par son glorieux passé de ministre des affaires étrangères sous Boumediene dans les années 70, éviter à nos généraux le TPI ; une menace qui planait et planerait encore comme l’épée de Damoclès sur leurs têtes. Pourtant c’est bien grâce à certains de ces généraux, notamment l’ex-Président Liamine Zeroual que nous étions arrivé en 1999 à deux doigts d’éradiquer les groupes terroristes, avant que n’arrive le Messie, « le sauveur » … des groupes terroristes bien sûr, qui leur offrira sur un plateau d’argent, les sacrifices de la République, en les couvrant d’une loi amnistiante (amnésiante). Le général Zeroual est arrivé quant à lui, à la tête de l’Etat – il ne faut jamais l’oublier- à un moment où très peu de capitales étrangères osaient encore miser sur Alger dans le concert des nations. Il se trouve justement que l’actuel Président, était parmi ceux qui n’avait pas le courage de miser ne serait-ce qu’un sou sur la destination Algérie, puisque même le plus haut poste de la pyramide de pouvoir, à savoir le poste de chef de l’Etat n’a pas pu lui faire quitter son exil doré. Les « janvieristes », comme certains aiment appeler les généraux qui étaient à l’origine de l’arrêt du processus électoral en janvier 1992, ont en effet, proposé à monsieur Bouteflika de devenir chef de l’Etat après l’expiration du mandat du HCE (Haut Conseil d’Etat) fin 1993. D’après le témoignage du général à la retraire Khaled Nezzar, membre du HCE et ministre de la défense au moment des faits, celui-ci a d’abord accepté dans un premier temps, avant de se rétracter et revenir sur sa décision le lendemain même. Nezzar a d’ailleurs vilipendé le « candidat du consensus » dans un article publié dans le quotidien « Le Matin » en 1999, traitant ce dernier de « poule mouillée » et de « canasson », -rien que ça !- avant qu’il ne se ravise lui aussi le lendemain en publiant dans le même espace, son « mea culpa » et appelant au soutien « du frère moudjahid ». Comme quoi, les voix ténébreuses du pouvoir algérien restent impénétrables. Comment et à quelle heure de la nuit un vieux canasson devient-il un pur sang arabe et comment une poule mouillée peut-elle se transformer en valeureux moudjahid en l’espace de quelques heures? Aucune réponse n’est venue éclairer le commun des mortels, ni du général, ni d’aucune autre source ne serait-ce qu’anonyme. Les plus illustres scientifiques en matière de manipulation des gènes n’ont pas donné de leur coté, plus d’explications que le journal qui a publié les travaux du Général. Le clonage a certes fait des avancées spectaculaires, mais n’a toutefois pas atteint ce degré que seuls nos faiseurs de rois savent manipuler. Et, ce n’est certainement pas « le candidat le moins mauvais » annoncé par Nezzar qui expliquerait ce revirement de dernière minute.
22/07/08 (A suivre)

Tous le monde croyait l’incident clos et l’affaire classée, jusqu’à la veille des élections présidentielles de 2004, lorsque le président en exercice avait décidé de rempiler pour cinq longues années de plus à la tête de l’Etat. C’était en effet le moment choisi par le général pour publier un livre qui s’intéresse particulièrement à Bouteflika. Là, les hostilités allaient reprendre de plus belle, à tel point que lorsque Nezzar se rendit en France pour une visite privée, il se vit faire l’objet d’une plainte déposée contre lui, pour tortures et sévices. Il échappa miraculeusement à la justice française en le faisant évacuer de nuit comme un malfrat. Les observateurs n’ont pas manqué d’y voir la main de son ennemi intime le président Bouteflika qu’ils estiment avoir agit de la sorte pour rappeler au général que « l’épée » était bel et bien suspendue au-dessus de sa tête. Puis, sous d’autres formes, la guéguerre a continué notamment en activant des services de l’administration comme la justice, qui soudainement s’intéresse à la fortune des enfants Nezzar !
Toujours est-il qu’au moment ou l’Algérie avait fait appel à lui, M. Bouteflika s’est dérobé à son devoir malgré la satisfaction de toutes ses exigences par l’armée. Toutefois, force est de constater aujourd’hui, avec du recul, que nous avions plutôt de la chance qu’il ait refusé l’offre de nos éclairés décideurs. Car, si en position de force Bouteflika a fait autant de concessions aux terroristes islamistes, qu’en aurait-il été en 1994/1995 lorsqu’Anouar Heddam faisait de l’ombre à notre ambassadeur aux USA et que la situation socioéconomique du pays n’était guère reluisante, les faux barrages et les attentats étaient le quotidien des Algériens ? Les caisses de l’Etat ne renfermaient pas plus de trois à quatre milliards de dollars et le pétrole avait atteint son plus bas niveau en frôlant les sept dollars le baril. C’est vrai qu’il ne pouvait y avoir dans pareille situation, qu’un militaire engagé et convaincu pour assumer une telle mission. Ce fut le général Liamine Zeroual qu’on a tiré de sa paisible retraite à Batna où il aimait disait-on jouer aux dominos dans le café du coin, avec ses amis de toujours, de simples et anonymes citoyens qui n’ont jamais connu la folie des grandeurs ni le confort des salons feutrés de la capitale, encore moins les déplacements par avion personnel avec cuisiniers et gardes du corps. C’est que comme dirait Ahmed Ben Bitour Zeroual est « un homme d’Etat et non un homme de pouvoir », toute la différence est en effet là ! Et c’est une condition sin qua non pour ne pas faire de confusion entre pouvoir et puissance.
23/07/08
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Crimes et chatiments, mais ailleurs

Les services de sécurité serbes ont arrêtait chez lui lundi soir, dans la banlieue de Belgrade l’ancien chef politique Serbes, le tristement célèbre Radovan Karadzic. Il est accusé entre autres de « génocide », de « purification ethnique », « crime de guerre » et « crime contre l’humanité ». L’ancien bras droit de l’ex-président Slobodan Milosevic a vécu pendant treize ans sous une fausse identité, se faisant passer pour un médecin. Il est notamment inculpé pour le génocide de 8000 hommes et adolescents musulmans en 1995 à Srebrenica. En attendant son jugement par le TPI dans quelques mois, les victimes ont poussé un ouf de soulagement. Presque au même moment, le même TPI confirme un mandat d’arrêt contre le président soudanais Omar El Bachir qui est lui aussi accusé de génocide au Darfour, ce qui constitue une première pour un président en exercice. Même si beaucoup de choses peuvent être dites et écrites sur les motivations réelles des instigateurs d’une telle décision à l’image des USA qui ne reconnaissent pas le TPI, mais qui se réjouissent du mandat émis à l’ordre de Omar El Bachir, il reste tout de même que celle ci constituera un début de changement des relations nord-sud puisque dorénavant les chefs d’Etats africains et arabes réfléchiront par deux fois avant de commettre leurs forfaits. C’est d’ailleurs ce qui a motivé tout le remue-ménage auquel on assiste ces derniers jours de la part des dictateurs arabes et africains pour éviter le TPI à leur homologue soudanais, car si Omar El Bachir y passe, il suffira d’attendre le tour, et tous le monde y passera, sachant qu’ils ont tous quelque chose à se reprocher en matière de droits de l’Homme. Pour ma part, j’attends de voir et je souhaite que ce tyran paye pour ses crimes et surtout pour la mémoire de ses victimes et celles des rescapés et autres déplacés et disparus. Et surtout, j’attends avec impatience qu’arrive le tour des criminels responsables de près de 200 000 morts pendant la décennie rouge, ainsi que ceux qui sont derrière l’assassinat par les gendarmes de la République de 123 jeunes Kabyles lors des événements du printemps 2001.
24/07/08
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(Suite)

Décidemment c’est la semaine des dictateurs et des tortionnaires un peu partout dans le monde, à l’exception de l’Algérie où les tyrans ont toujours la cote ! Hier, c’était au tour de la justice argentine de rendre son verdict dans le jugement d’un tristement célèbre bourreau qui a à son actif plusieurs cas de torture et de liquidation physique des opposants au régime dont il était l’un des éléments clé. En Argentine, le régime de l’ex président Carlos Ménam a voulu pendant quelques années, imposait une réconciliation où la justice était le grand absent, mais c’était sans comptait sur la ténacité des associations des victimes qui ont déposé un recours auprès de la plus haute juridiction de leur pays. Ils avaient raison puisque cette dernière a finalement statué l’année passée en rejetant le « pardon » décrétait unilatéralement par le pouvoir central, estimant qu’il appartenait à la justice de statuer au cas par cas des mis en cause et que seules les victimes et leurs familles pouvaient pardonner, pas comme au pays de la « concorde civile » et de la « réconciliation nationale » où l’amnistie a été décrétée par un seul homme. Car, il est tout de même inconcevable d’offrir le pardon à quelqu’un qui n’en a jamais sollicité. Et même que dans une interview au très sérieux journal américain le « Washington Post » l’ex-émir de l’AIS Madani Mezreg a rejeté catégoriquement le qualificatif de « Repenti », expliquant qu’un « repenti est quelqu’un d’égaré et qui reconnait son erreur, ce qui n’est pas notre cas, ce sont les militaires qui sont montés au maquis pour discuter avec nous, et non le contraire… ». Alors une question toute simple qui découle de source : est-ce que Mezreg et ses sbires peuvent prétendre à notre pardon ? Ou encore : le président avait-il le droit de décréter une loi amnistiante à la place des victimes ?
25/07/08
Missions civilisatrices pour les Gis en Irak !

Plus d’un demi-siècle après leur départ du Viêt-Nam, les troupes américaines semble n’avoir jamais changé d’opinion sur les autochtones. En Irak, les Gis se comportent d’une manière humiliante et insultante envers les enfants Irakiens. Des images de la chaine satellitaire CANAL+ montraient des soldats de la « coalition » qui jetaient des bonbons à des gamins irakiens comme cela se pratique dans tout les zoos du monde avec les animaux en cage ; des bêtes qu’il ne faut en aucun cas approcher ou laisser s’approcher. Des mômes, pour la plus part orphelins de père et de mère, tous tués pendant les bombardements aveugles des cités qui « abritaient » des terroristes comme ne se gène pas non plus leurs protégés Israéliens à le faire dans les territoires occupés ; des terroristes jamais atteints après ces attaques ; ou encore, décimer toute une famille femmes et enfants compris, parce qu’un supposait « terroriste » s’y trouvait à l’intérieur de la maison. Pour revenir à l’Irak, si pour les américains tout arabe est un terroriste probable, et donc un kamikaze potentiel, cela ne les dispense pas de traiter ce peuple avec le respect dû à tout être humain, et surtout cela ne les excuse pas des humiliations quotidiennes qu’ils font subir aux plus jeunes notamment, sous le regard complaisant voir complice des ONG de défense des droits de l’Hommes et celui aussi complice des gouvernements du mode entier.
En parallèle à toutes ces humiliations subies par tout un peuple, les Gis ont mis en place une chaine de télévision d’information sur l’activité des soldats de l’oncle Sam en Irak, elle est alimentée en permanence par les soldats eux-mêmes et émet sur le bouquet de la chaine du Pentagone. Bien sûr ce n’est pas sur cette chaine que l’on risque de voir ce genre d’images pas très conseillées pour améliorer « l’image de marque » des valeureux sauveurs du peuple irakien. On peut plutôt voir les comptes-rendus sur le nombre de « terroristes » tués la veille. On peut également voir de gentilles Gis qui rentrent dans des maisons en frappant à la porte -jamais en la défonçant- pour interroger toujours aussi gentiment les occupants. Comme quoi les missions civilisatrices des armées d’occupation sont loin de faire partie du passé. Sarkozy n’a tout comptes-faits qu’institutionnaliser cet état de fait en pendant une loi glorifiant le colonialisme notamment en Afrique du Nord pour ne pas dire en Algérie.
27/07/08
« Je réussi, je continue, j’échoue alors je recommence »

Après le ministre des finances qui avouait lors du procès « de la caisse principale d’El Khalifa banque » tenue en 2007 à Blida, qu’il n’avait pas « été assez intelligent » pour lire correctement un rapport -pourtant très clair- adressé par le gouverneur de la banque d’Algérie sur les infractions commises par la banque privée El Khalifa, le secrétaire général de l’UGTA monsieur Sidi Saïd déclarait à la même tribune son fameux « j’assume » pour avoir ordonné de retirer les économies des travailleurs, des banques publiques où elles étaient en sécurité pour les placer et les laisser partir en fumée dans cette même banque. Si le représentant des travailleurs a osé cette réplique c’est qu’il était assuré de ne pas en subir les conséquences du mauvais placement, ni même d’avoir falsifié le PV du conseil d’administration qui ne s’est jamais réunie sinon pour entériner la décision unilatérale prise par son président dont le mandat avait expiré depuis plus d’une année déjà. La juge, Me Brahimi a d’ailleurs vite fait de rappeler à M. Sidi Saïd qu’il était « entré en témoin et qu’il en sortirait en témoin ». Plus récemment, il y eut monsieur privatisation qui reconnaissait devant les économistes et les chefs d’entreprises qu’il avait « oublié » de réfléchir à l’agriculture dans sa stratégie industrielle. Mais la meilleure nous vient directement du président de la république qui déclarait devant tout ce que compte l’Algérie comme maires et donc élus et représentants du petit peuple, qu’il s’est « trompé » et qu’il avait échoué d’une manière générale dans sa politique de redressement du pays. Il est vrai qu’il vaut mieux tard que jamais ! Sauf que dix ans, c’est un peu trop, surtout si c’est uniquement pour revenir devant nous et nous balancer à la face qu’il s’était trompé. Je suppose que cela va aussi servir un troisième mandat qui servira à « corriger » ce qui a été entrepris sous son règne lors des deux précédents mandats. Lorsqu’en 1999 on nous présenta le « candidat du consensus » tout droit sorti du grand chapeau du célèbre magicien officiel du système, le général Medienne, plus connu sous le pseudo de Toufik, celui-ci nous présenta un programme qu’on voulait exemplaire pour sortir l’Algérie de la crise. Puis, en 2004 sous le signe de la continuité et de la stabilité, l’on nous dit qu’il ne fallait surtout pas stopper le grand élan de développement entrepris sous le règne de Bouteflika, et qu’il fallait un deuxième mandat pour achever les nombreux chantiers ouverts sous sa coupe et que sans lui, tout s’arrêtera net ! Le premier quinquennat ayant servi à retrouver la place de l’Algérie dan le concert des nations, à travers les nombreux voyages du chef de l’Etat à l’étranger. Une place qui semble aujourd’hui bien utopique. C’est donc ainsi que le petit peuple lui accorda sa confiance une seconde fois sous le signe de « la stabilité et de la continuité », mais dix ans après son retour aux affaires et comme si de rien n’était, il revient nous dire –à travers la conférence nationale des maires- qu’il s’est « trompé de stratégie ». Il a fallu donc au candidat du consensus, près de dix ans et des milliards de dollars pour arriver à un aveu d’échec. Il en était temps ! Curieusement ses partisans dans la salle ont vite fait de scander « une ouhda thalitha » (troisième mandat). Une façon comme une autre de nous dire : « Je réussi je continue, j’échoue je recommence » 30/07/08
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L’antiterrorisme chez nous et ailleurs.
En regardant les news du monde cet après midi, j’ai vu qu’en Espagne, un notoire terroriste séparatiste de l’ETA venait d’être libéré après plusieurs années passées en prison, et ce, conformément aux lois en vigueur dans leur pays. Spontanément, des associations de victimes du terrorisme ont appelé à des sit-in pour exprimer leur indignation qu’un tel criminel ait pu bénéficier des largesses de la loi, et aussi pour dénoncer cette loi qui permet à des assassins de retrouver la liberté avant d’avoir entièrement payé leur dette à la société qu’ils ont endeuillé des années durant et qu’il continuent d’endeuiller encore. Le premier ministre José Louis Zapatero à réagit en disant à peu près ceci : « Une loi qui indigne la population doit être changée, mais en attendant, cette loi devra être respectée par tous ».
Ce n’est nullement pour remuer le couteau dans la plaie des Algériens, mais cela me fait penser à la loi amnistiante ou amnésiante –c’est selon- en faveur des terroristes islamistes qui ont semé la mort et la désolation des années durant, avant de se voir proposer de rentrer tranquillement à la maison, sans même n’avoir rien demandé. Sauf que chez nous, il était question de commissions composaient des différents corps de sécurité et autre organismes directement concernés par la lutte anti terroriste, tel le département de la justice et qu’étaient exclus du bénéfice de cette mesure, les criminels ayants les mains tachées de sang, ceux ayants participé à des viols ou aux dépôts de bombes dans des endroits publics. Sauf que plus de huit ans après la promulgation de cette loi, aucun terroriste n’a était condamné et jamais les fameuses commissions ne se sont réunies, ni n’ont donné de bilan ! Pire, certains chefs sanguinaires se sont permis le luxe de faire des déclarations politiques en public et même d’ester en justice des journalistes.
02/08/08
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"Roulez en R2" c'est plus économique, ... pour eux!!
Elle est bien bonne cella ! Pour financer le transport public en commun, le très effacé ministre des finances Karim Djoudi a décidé d’instauré une taxe de l’ordre de 1% du chiffre d’affaire pour les concessionnaires automobiles et une autre sous forme de droit de timbre sur les véhicules neufs achetés par les citoyens. Une taxe allant de 50000 à 150000 DA selon la puissance du moteur et le mode de carburant. Rien d’étonnant, diront certains, puisque cela arrive dans tout les pays du monde ; c’est l’argent du contribuable qui sert à financer des projets et des services d’utilité public. Oui, suis-je tenté de répondre, sauf que dans ce cas précis, il y’a tout de même une ou deux questions qui demeurent sans réponses ! De quel service public parle t-il notre ministre, sachant qu’il n’existe aucune ligne de métro en Algérie et que les quelques kilomètres qui risquent d’ouvrirent un jour, ne concernent qu’une infime partie de la capitale ? Rappelons au passage que le métro d’Alger est un projet dont les origines remontent loin dans le temps –le début des années 80. De quel service public de transport en commun peut-il se targuer notre cher ministre, sachant que le tramway est un moyen qui existait déjà en 1962, et que nos illustres gouvernants ont trouvé dépassé et obsolète et donc remplacé par du goudron et autres bitumes, pour enfin se rendre à l’évidence plus de 40 ans plus tard qu’il n’est pas aussi obsolète que cela, et qu’il est même privilégié dans de grandes capitales du mode comme Londres ou Paris. De quel service public de transport en commun peut-il se targuer M. Djoudi lorsque l’on sait que la seule entreprise de transport en commun qui fonctionne encore, à savoir la RSTA, à été mise à mal par la faute d’une concurrence déloyale de certains operateurs privés avec des bus dont la vétusté frappe au yeux d’un aveugle, et qui sont loin de répondre à un minimum de confort et de sécurité, le tout sous le regard docile des services du ministère de transport ? C’est donc bien la première fois qu’un pouvoir demande à ses sujets de fiancer un service public qui n’existe que dans l’imaginaire de ceux qui nous gouvernent. C’est pourquoi, je vois plutôt un autre aveu d’échec de la part de l’équipe gouvernementale ; échec de la politique d’urbanisation de la capitale et de sa périphérie. Le constat est unanime pour dire que la capitale est saturée par faute d’une vraie politique de la ville, le bricolage et replâtrage ayants prévalus depuis l’indépendance. Le mobile du financement du transport en commun public avancé par le gouvernement ne tient pas la route d’autant plus que le pays n’a jamais été aussi riche. Paradoxe ! L’Etat n’a jamais été aussi riche, mais le peuple n’a jamais été également aussi pauvre ! C’est le moment choisi par nos dirigeants pour obligé le citoyen désirant acquérir un véhicule, souvent grâce à un crédit bancaire, à payer un impôt supplémentaire équivalent à cinq fois le SNMG qui est de 12000 DA.
03/08/08
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OUSRATIC version Portugal.
Pendant que chez nous le gouvernement Ouyahia vient de nous pondre une nouvelle taxe sur l’achat de véhicules neufs, visant à éroder d’avantage le pouvoir d’achat de la couche moyenne ou ce qui en reste, le gouvernement portugais a quant à lui choisi de financer l’acquisition par les écoliers de quelque 500000 micro-ordinateurs portables. Le Portugal étant loin de dormir comme notre pays sur un matelas de plus de 140 milliards de dollars. Il faut rappeler tout de même qu’il y a quelques années l’opération OSRATIC qui visait un objectif d’un ordinateur par foyer grâce au concours des banques à travers le montage de crédits bancaires à échoué, parce que ces dernières n’ont pas totalement joué le jeu. Résultat des courses : très peu de foyers ont put réaliser leur rêve d’acquérir cet outil qui devient de plus en plus indispensable dans notre vie quotidienne. Pour revenir au sujet qui nous intéresse, le gouvernement portugais a donc signé un accord avec le géant américain Intel pour la fabrication de ces ordinateurs sur le sol portugais et que le gouvernement prendra en charge la différence entre le prix de revient qui avoisine les 200 € et le prix de vente aux écoliers qui sera de 50 €. Par simple calcul arithmétique, on arrive au chiffre de 75 millions d’euros qui seront déboursé par les autorités pour permettre à chaque élève portugais de disposais de son propre micro portable. Un investissement à long terme, mais un investissement … sûr !
PS : Hier matin à 5h12 un attentat kamikaze à ciblé un commissariat de police dans la ville de Tizi-Ouzou faisant 26 blessés parmi les policiers, les militaires et les civiles. Arrivait sur les lieux du crime en compagnie du DGSN Ali Tounsi, le ministre de l’intérieur Yazid Zerhouni a fait un aveu d’échec (encore un !) à propos de la lutte antiterroriste. C’est à croire qu’un pacte secret ait été passé entre les membres du gouvernement, qui consiste à faire des aveux d’échec, chacun pour ce qui le concerne, dans son domaine.
18/09/08
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L'éthique

Il parait que nos députés ont eu une journée surchargée hier puisqu’ils ont eu a voter … à mains levées –les deux si possible, voir même plus- deux textes de loi très importants, le premier relatif à la loi de finances complémentaire pour 2008, l’autre encore plus important est lié au statut, non au salaire du député qui est passé à 30 millions de centimes par mois soit quelque chose comme 30 fois le SNMG. Un chiffre à donner le vertige à plus d’un, en ces temps où tel une peau de chagrin, le pouvoir d’achat du citoyen ne cesse de s’éroder. Cependant il y a une chose que je ne comprends pas en lisant EL WATAN ce matin, je découvre en page « deux », que deux partis politiques siégeant à l’APN à savoir le RCD et le PT ont voté contre, alors que l’éditorialiste de ce même canard Omar Berchiche pour ne pas le nommer, estime en dernière page que seul le PT a voté contre le salaire de 300 000 DA/mois. De deux chose l’une, ou le chroniqueur a laissé ses sentiments prendre le dessus sur son travail et c’est l’éthique qui en prend un coup, ou alors celui-ci est « mal informé », comme notre ministre de l’intérieur, ce qui n’est pas moins grave et pour le journaliste et pour son journal qui lui confie l’éditorial. Ou encore se serait le journaliste envoyé couvrir le vote des députés qui soit complètement out. Dans tout les cas, les plus grands perdants sont l’éthique et le lecteur qui achète un journal à dix dinars pour lire des mensonges et des informations contradictoires comme au bon vieux temps du « tout va bien ». Et dire que c’est l’un des journaux les plus lus en Algérie.
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L’oracle a enfin parlé ! Comme de coutume depuis le milieu des années 1990, c’est à Ahmed Ouyahia que revient la charge de lancer les débats, si tant est que débat il y aura, ou simplement d’annoncer au commun des mortels que nous sommes ce qui a été décidé en haut lieu de la hiérarchie décisionnelle de notre pays. Ainsi donc, et encore une fois, si Ahmed est venu ce week-end pour prêcher la bonne parole et nous mettre au parfum de ce qui semble avoir enfin fait le consensus au sein de l’assemblée des décideurs. La révision de la constitution aura bel et bien lieu et Bouteflika se représentera pour un troisième mandat et même plus si affinités. Cet amendement de la loi fondamentale du pays ne fera pas l’objet d’un référendum, mais plutôt passera par le parlement dont les membres viennent de voir leurs salaires triplés, et c’est aussi Ouyahia qui nous en fait la confidence lors de la conférence de presse tenue au terme du premier conseil national de son parti réuni en session ordinaire le jeudi passé. On s’en douté bien que derrière le cadeau offert aux députés par le président de la République il y avait bien une contrepartie qui était –naturellement allais-je dire- attendu de la par de l’initiateur de cette augmentation surprise avant l’Aïd. Maintenant tous le monde sait ce qui l’attend : les parlementaires voteront massivement les amendements qui leur seront proposés, sans y changer quoi que se soit, mais après avoir critiqué parfois même sévèrement certaines dispositions. Quand aux lièvres, ils se précipiteront à présenter leurs candidatures –Touati ayant déjà devancé ses paires en annonçant il y a peu, qu’il allait se présenter et pour gagner (sans rire !).
20/09/08
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Je viens de terminer la lecture d’une interview de Mokrane Ait Larbi parue dans le numéro spécial d’El Watan sur les événements du 5 octobre 88, et j’avoue avoir été très déçu ! Au lieu et place de faire le procès du pouvoir en place et des hommes qui étaient aux commandes du pays avant et pendant ces événements, il en a plutôt profité pour déverser son fiel sur ses frères de l’opposition d’une manière générale et le RCD en particulier. Je pensais pourtant que depuis le temps, Maître Aït Larbi a eu tout le temps nécessaire pour digérer son éviction du RCD en 1991. Il est allé dans cette interview jusqu’à se faire l’avocat du pouvoir et même plus en dénonçant les initiatives prisent par son ex-parti, en vue de sensibiliser les partenaires de l’Algérie sur les violations quotidiennes des droits de l’Homme et des libertés individuelles et collectives. Enorme est donc ma déception ! 07/10/08
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Cette fois-ci, c’est officiel ! La révision de la constitution aura bel et bien lieu. Ce sera non pas par voix référendaire, puisque celle-ci pose certains problèmes, comme affronter les foules et leur en expliquer l’utilité d’une telle démarche et surtout, ce sera l’occasion également pour les opposants ou ce qui en reste pour dire ce qui les poussent à repousser une telle option, et donc de lancer une contre-compagne pour cette juteuse entreprise. La révision se ferra donc par le canal parlementaire qui est plus sûr et plus rapide, étant donné que la date de la prochaine présidentielle est normalement prévue pour le premier trimestre 2009. C’est officiel et c’est le concerné lui-même qui en a fait l’annonce devant les magistrats du pays à l’ouverture de l’année judiciaire aujourd’hui. Rien d’étonnant me diriez-vous. C’est vrai, je le reconnais, puisque tous le monde attendait cette annonce qui était plus que prévisible, depuis plus de deux ans.
Puisque l’annonce a été enfin faite, place maintenant à la compagne pour un troisième mandat, et c’est Hafid Derradji qui ouvre le bal à l’occasion de sa consécration par la télévision algérienne dont il avait claqué la porte il y a quelques mois de cela, pour aller sur une chaine arabe, concurrente. Une première dans le monde du show bise ! Un journaliste qui démissionne pour faire le bonheur d’une chaine concurrente, se voit récompenser par son ancien employeur pour lui avoir préféré une autre chaine !!! Mais, parce qu’il y a là aussi un MAIS, l’ex-star de l’ENTV devait déclarait son soutien à son excellence, chose qu’il fera d’ailleurs avec zèle puisqu’il déclarait devant les caméras et les yeux de son ex-employeur : « Je ne suis pas contre un troisième mandant pour Bouteflika, ni aujourd’hui, ni demain et où que je sois ». Bravo si Hafid ! Tu peux retourner désormais chez ton employeur du Golf !
Dans un autre média, j’ai lu l’interview du chanteur de RAP Lotfi qui déclarait qu’il allait peut-être cesser sa « carrière artistique », parce qu’il était maintenant marié et père de famille, et qu’il n’avait pas le droit de prendre des risques puisqu’il n’est plus seul ! Si la décision du rappeur d’arrêter ou pas sa carrière est acceptable, cela me rappelle tout de même une histoire plus ancienne toujours dans le même registre, celui de la chanson. La célèbre chanson « Barzidane ! », magistralement interprétée par Ferhat. Mohya l’auteur, l’avait proposé à Matoub Lounès dit-on qui l’aurait refusé parce que soi-disant, il avait peur de se faire embarquer par la police, ce qui n’était pas faux du tout à l’époque ! Mohya, l’avait alors surnommé AZARTISTE par moquerie. La comparaison s’arrête cependant là, puisque Matoub, loin de mettre un frein à sa carrière a plutôt redoublé de férocité à l’encontre du pouvoir totalitaire. Lotfi Double canon, quant à lui s’est mis à plat-ventre devant le directeur général de l’unique (ENTV), en fendant en excuses pour avoir critiquer un programme télé qu’il juge trop onéreux « Alhan Wa Chabab » en l’occurrence. Par la même occasion, il en profite pour faire l’éloge de l’actuel locataire d’El Mouradia. 29/10/08

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Depuis deux jours et jusqu'au 05/11, se tient à la SAFEX d’Alger le**** salon international du livre d’Alger (SILA). J’en ai profité aujourd’hui pour m’y rendre avec mon fils, lui dans l’espoir d’acheter une ardoise dite « magique » et moi pour lui faire découvrir et l’initier au livre ; d’ailleurs il est revenu avec pas moins de cinq livres dont « Le livre de la jungle » qu’il possède en CD et DVD.
C’est donc en m’intéressant au livre pour enfants que je tombe par hasard, sur un livre-cahier qui a pour vocation d’apprendre l’alphabet français aux enfants avec des illustrations comme exemples pour chacune des lettres alphabétiques. Ma surprise fut d’abords immense, puis je me remis à réfléchir un instant me remettant en cause et remettant mes connaissances en cause pour finir par la déception : A la lettre « G », il y avait comme illustration la photo d’une « agrafeuse » devant laquelle il était écrit : « GRAFEUSE ». Une question, une seule : est ce que ce genre de livres qui sont destinés à un public non initié son contrôlés ? Subissent-ils une deuxième lecture avant le passage à l’imprimerie ? Je pense pour ma part que Madame la ministre devrait plutôt instituer une commission de lecture et même de relecture de ce genre d’ouvrage qui peuvent causer des dégâts sur plusieurs milliers de nos enfants et compromettre leur avenir et celui de tout un pays par la même occasion. Au lieu de mobiliser votre police à surveiller étroitement la possible publication du livre d’un journaliste, qui de surcroit a déjà payé une rançon au pouvoir – un pouvoir dont vous vous faites aujourd’hui défenseur acharnée après avoir été dénonciatrice acharnée dans un passé pas si lointain-, pour avoir osé dénoncer une « imposture algérienne », par deux années de prison ; il serait plus judicieux de contrôler ce que l’on sert aux enfants. Le 30/10/08

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Calcul politique ou simple hasard de calendrier, M. Bouteflika a choisi la semaine de l’élection présidentielle aux USA pour nous annoncer officiellement son intention de remodeler, triturer la loi fondamentale du pays, comme il aura choisi la veille de cette même élection la plus suivi au monde pour faire adopter par le conseil des ministres le projet de révision de la constitution. Paradoxe des paradoxes, c’est d’un côté le top de la démocratie contre le comble du détournement de la volonté populaire ! Dont act ! 04/11/08
OBAMA
Barack Obama est officiellement élu avec une large majorité, 44 eme président des USA depuis George Washington. Une élection qui a suscité un intérêt particulier partout dans le monde, car jamais une élection étrangère n’a attiré autant d’observateurs, même chez des gens qui ne connaissent pas le nom du désormais ex-président américain. Et là je pense que les Etats Unis viennent de faire un grand pas dans le sens de la reconquête de la sympathie parmi les peuples du monde. Un grand héritage pour Obama. C’est d’ailleurs l’une des principales taches que les américains attendent de lui après huit années de guerre et de mensonges sous l’administration Bush, qui a fait plus de mécontents dans le monde, même du côté des alliés traditionnels à l’image de la France ou de l’Allemagne sans parler des British qui ont surnommé leur ancien premier ministre par le sobriquet de « caniche de Bush ». Mais la question qui me taraude l’esprit est plutôt de savoir en quoi cela puisse nous intéresser à ce point (à tel point qu’un journal comme El Watan ait envoyé deux de ses meilleurs journalistes couvrir l’événement ? La CIA n’a-t-elle rien à voir là-dans ? N’a-t-elle pas participé à internationaliser cette compagne ? Les dégâts causés par les faucons de la maison blanche pendant les années Bush et auxquels la CIA n’est pas totalement étrangère, sont tellement énormes que cette dernière ne peut se permettre le luxe de ne pas participer à rectifier le tir, en soutenant d’une manière ou d’une autre le candidat le mieux placé pour redorer le blason d’une Amérique terni par les va-t-en-guerres qui ont régné sur le continent depuis deux mandats. Et à cet effet, ce n’est certainement pas un John Mc Cain ami de langue date de la famille Bush, et qui ne cache pas son soutien à l’invasion de l’Irak qui pourra apporter la touche si nécessaire à cette entreprise de charme ! La CIA ne pouvait être totalement étrangère à cela !!
Autre particularité de l’élection américaine, la crise financière mondiale dont les barons de Wall Strish en sont la cause. Une crise rappelons-le qui tire ses origines de la crise immobilière. Cette crise a fini par être à l’origine d’une récession économique dans tous les pays développés ce qui entraine forcement des crises plus au moins aigües dans les pays du tiers-monde. 05/11/08

OBAMA (suite)
Comme pour faire descendre les Arabes de leurs nuages, et les rappeler à la dure réalité, avec eux tous ceux qui ont cru un instant que la politique américaine au Proche-Orient pouvait changer ; toutes les agences de presse de la planète ont relayé la télévision israélienne qui a rapporter l’information en exclusivité, nous présentant la personne qui occupera -très probablement- le poste le plus important de la nouvelle administration Obama, celui de secrétaire général, en la personne de Rahm Emanuel qui a déjà occupé de hautes fonctions dans l’équipe de Bill Clinton et qui dit-on, a été l’un des artisans des accords de Camps David entre Palestiniens et Israéliens en 1994. Et, à la presse mondiale de s’empresser de nous le présenter, non pas comme un élément important de l’ex-administration Clinton, mais plutôt comme un fils d’immigré Israélien, qui a fait son service civil à Tel-Aviv, images télé à l’appuis, comme pour nous rappeler à la dure réalité de la politique étrangère américaine qui demeure sous l’emprise du lobby juif. Et lorsqu’on connait l’importance de l’information et de la rapidité de sa circulation, on comprend mieux le pour quoi du comment. Le commandant en chef des forces armés de la coalition contre l’Irak pendant la première guerre du Golfe, nous expliquait que la première bataille gagnait par George Bush père était celle de l’information, en donnant le nom de « tempête du désert » -repris par tous les organes de presse de la planète, y compris parmi les sympathisants de Saddam- aux opérations militaires menées contre ce pays, au lieu par exemple de « l’Invasion de l’Irak », ce qui aurait été plus juste.
Remise dans son contexte, l’information de la nomination de Rahm Emanuel, au poste le plus important dans la future administration du nouveau président de la plus grande puissance du monde, nous rappelle toute l’importance et le du poids du lobby israélien, au-delà de la symbolique dans la politique intérieur des USA. Le 06/11/08
Obama (suite et fin)

Une chose est certaine, les architectes de la stratégie d’information des services spéciaux américains ont réussi à nous « branché » malgré nous sur l’élection présidentielle américaine, comme jamais aucune autre compétition électorale dans le monde, n’a drainé autant d’observateurs et d’envoyés spéciaux des télévisions du monde. Parallèlement, c’est le moment choisi par le président Bouteflika, notre président, pour nous communiquer les axes principaux de son projet de révision de la constitution, qui lui ouvrira grand, les portes d’un troisième mandat -voir même plus- par la voix d’un communiquer laconique. Un projet qui sera soumis au vote des deux chambres du parlement si l’en peut encore les appeler ainsi, sans passer par le vote populaire via le référendum, qui de toute façon ne sera pas différent –du moins en résultats- de celui des deux chambres préfabriquées du parlement. Le 06/11/08
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Présidence à vie !
Le président Bouteflika a été présenté par beaucoup de psys comme quelqu’un d’excentrique et d’extrêmement rancunier. C’est aussi la description que faisait de lui M. Benchicou dans son livre « Bouteflika, une imposture algérienne ». Une description inspirée de rapports très spéciaux, établis par des services et des gens eux aussi très spéciaux, mais des gens qui semblent le connaitre très bien. De là, il apparait clairement que l’option d’un mandat à vie ne semble plus étonner le moins du monde, bien au contraire. Acceptera t-il de son vivant de se voir critiquer par son successeur et d’être traité « d’incapable », comme lui, il a osé le faire avec Chadli qu’il prenait régulièrement pour cible dans de nombreux discours pour enflammer les foules lors de ses sorties, au tout début de son premier quinquennat, ou alors lorsqu’il traité le Président Zeroual de militaire qui ne connaissait rien à la politique ? C’est sans doute l’une des raisons qui ont poussé le digne Chaoui qu’est Zeroual à refuser par deux fois les cadeaux offert gracieusement par Boutef aux ex-présidents. La première fut une voiture blindée, de marque Audi que les services de la présidence ont acheminé jusqu’à Batna, lieu de résidence du vieux général, avant que celui-ci ne les invite gentiment à rebrousser chemin en emportant avec eux leur présent. La seconde fois fut celle des appartements mis à la disposition, toujours des ex-présidents par l’actuel au niveau de la résidence d’Etat de Club des Pins, que là aussi, le Président Zeroual a poliment refuser d’occuper, estimant qu’il avait suffisamment d’espace dans sa villa à Batna, et qu’il n’avait besoin d’aucune autre protection pour ne pas avoir commis de quoi avoir peur. Se serait alors méconnaitre le caractère du Président Boutef, que de penser un seul instant qu’il pourrait envisager de se séparer du pouvoir lui qui a attendu plus de vingt ans –pendant lesquels il n’avait tout de même pas chômé puisqu’il menait une vie dorée auprès des monarques du Golfe, avec qui il entretien d’excellents rapports- avant de reconquérir la place qu’il a toujours estimé devoir lui revenir de droit suite à la mort de son protecteur en 1978. 09/11/08

Amendement anticonstitutionnel de la constitution !
C’est le mot, qui caractérise le plus cet amendement de la loi fondamentale du pays. En modifiant le fond de l’article 74 qui limite le nombre de mandats auxquels peut prétendre un président de la république, M. Bouteflika a touché aux équilibres institutionnels, d’autant plus qu’il a également été question de la suppression du poste de chef du gouvernement qui sera remplacé par celui de premier ministre à qui peuvent être greffé un ou plusieurs vices-premier ministre selon le besoin et les clientèles à satisfaire. Ainsi, c’est tout l’équilibre institutionnel qui se voit bouleversé. Avec des changements aussi pesants sur notre avenir, le texte aurait dû être soumis à référendum populaire au lieu de le faire transiter simplement par les « caisses enregistreuses » que sont les deux Chambres du parlement qui n’ont de parlement que le nom, car rappelons que les députés n’ont été élu que par moins de 17% de la population.
Nous avons vu sous d’autres cieux, là où la démocratie est une tradition non un faire-valoir, comment le peuple est consulté pour des amendements beaucoup moins importants, la population pouvant avoir un avis différent de celui de ses représentants, aussi légitimes que ceux là puissent être. L’exemple de la France est à cet effet édifiant, lors du référendum sur la constitution européenne, où la majorité de la classe politique qu’elle soit de gauche ou de droite, avait adhéré au projet, mais le peuple, lui s’est exprimé en défaveur d’une constitution commune, du moins dans l’immédiat. Ce n’est pourtant pas le parlement français qu’on peut soupçonner de manquer de crédibilité ou de représentativité de sa société. N’empêche que les résultats du dit référendum ont été contraires aux aspirations des hommes politiques et des députés des deux camps (gauche et droite).
Chez nous, lors du discours d’investiture de l’ex-président de l’APN, nous l’avons entendu remercier « son Excellence, le Président de la république pour avoir placé en « lui », sa confiance ». No comment ! Alors que la loi électorale et la constitution ne souffrent d’aucune clarté là-dessus : le président de l’APN est élu par ses paires de l’assemblée. Cet exemple à lui seul suffit à résumer de manière très nette, le fonctionnement des deux Chambres du parlement, et par là également la façon dont sont désignés les potentiels candidats à la députation au sein des partis de l’alliance présidentielle et même au-delà.

Le dernier samouraï

Il y a quelques jours, l’écrivain Rachid Boudjedra a été l’invité –surprise allais-je dire- du forum du journal arabophone « El Chourouk », où il été question, comme dans toutes les rencontres de ce genre, de parler de tout et de rien à la fois. Le terrorisme, la politique, les livres, le dernier SILA, la religion et la cause palestinienne, et bien sûr pour parler de feu Mahfoud Nahnah, puisque c’est la raison essentielle de cette invitation, sachant que le fondateur du parti islamiste HAMAS comptait parmi ses amis un écrivain communiste, une autre contradiction du courant islamiste en Algérie.
D’abord, tout comme son compatriote Yasmina Khadra, l’invité d’El Chourouk évoque ou dénonce lui aussi son boycott par les médias français, oubliant au passage tout comme le fit le premier il y a quelques semaines sur Canal+, que chez lui non plus, il est loin de faire l’unanimité notamment sur le petit écran, surtout pour ce qui concerne l’auteur de « ce que le jour doit à la nuit », lui qui est le représentant officiel du gouvernement algérien du fait qu’il soit le directeur du Centre Culturel Algérien à Paris. Pourquoi ce complexe de nos plus illustres écrivains du moment ? Nous le saurons peut-être un jour, en attendant M. Boudjedra nous annonce que son roman qui sortira prochainement, sera probablement le dernier livre qu’il écrira dans la langue de Molière, mais ça c’est plutôt un choix personnel que nous sommes tenus de respecter, même si les seuls qui en pâtiront seront les férus des livres de Boudjedra, ses fideles lecteurs.
L’auteur de « L’hôtel Saint George », parle aussi des années de terrorisme où il était condamné à mort par les terroristes islamistes pour ses positions et son appartenance au courant communiste qu’il dit assumer et revendiquer aujourd’hui plus que jamais, en ces temps de crise financière et économique mondiale engendrée par le capitalisme et son corollaire la mondialisation, ce qui n’est pas totalement faux. Ironie du sort c’est le fondateur et président du parti islamiste HAMAS, feu Mahfoud Nahnah, l’ancien scieur de poteaux électrique, l’ancien bras droit de Bouyali qui lui propose une protection, que Boudjedra dit avoir refusé. Mais là où le bas blesse, c’est lorsque notre écrivain parle de ses pairs et des intellectuels algériens d’une manière générale. Voyez plutôt : « Les intellectuels algériens sont des hypocrites ». Un peu de respect Monsieur propre ! Il doit bien y avoir un ou deux qui sortent du lot, n’est-ce pas ?!! Serriez-vous donc le dernier Samouraï ? Une espèce en voix de disparition ? 19/11/08