jeudi 15 janvier 2009

Intégrisme institutionnel

Ceci est un texte écrit il y a quelque mois de celà, voici l'integralité que je souhaite partager avec vous tous ; lecteurs et visiteurs de ce blog. Bonne lecture.
Je me souviens lorsqu’il y a quelques années encore, les autorités de mon pays encourageaient les citoyens à se lancer dans l’activité très lucrative du commerce de l’alcool, à coups de mesures incitatives ; qui en lui facilitant l’obtention des autorisations d’exploitations, qui en le finançant plus ou moins directement et qui en lui offrant une protection. C’était le temps où peu étaient ceux qui osaient manifester la moindre opposition au projet intégriste, ne serait-ce d’une manière timide. Des jeunes filles ont été aspergées d’acide pour avoir porté un jeans, tandis que d’autres se sont vues raser les cheveux de force pour avoir refusé de porter le hijab. Des hommes ont été passés à tabac pour avoir exhiber un bracelet, une chainette ou une gourmette. A l’époque, l’Etat était du coté du peuple, – c’était en tous cas l’impression générale, à ce moment là – comme s’il y avait une prise de conscience que la lutte antiterroriste passait inévitablement par la lutte contre le projet intégriste, mais autres temps autres mœurs, et autres mesures allais-je dire !

Aujourd’hui que le terrorisme ait perdu de sa force de nuisance ; même s’il n’a pas été complètement éradiqué, le pouvoir – comme un mauvais élève – semble ne pas avoir retenu la leçon d’hier. Car, c’est au moment où un grand tapage médiatique est organisé autour du tourisme des étrangers par le ministre de tutelle, qu’un autre ministre du même gouvernement décide la fermeture de 2000 points de vente d’alcool sur le territoire national, chose que n’avait pas réussi le FIS du temps où il avait de l’emprise sur la société. Le wali d’Alger à lui seul a fermé 78 bars à Bab El Oued, en violation des lois de la République, puisque ce genre d’activité est régis par « le décret exécutif du 17 janvier 1997, prérogatives du seul Chef du gouvernement » (El Watan du 17/05/08). Parallèlement, la wilaya de Tizi ouzou détient le triste record du nombre de bars, cabarets et autres point de vente d’alcool. Alors de deux choses l’une : ou bien la Kabylie n’obéit pas aux mêmes lois que le reste des wilayas du pays, ou alors –ce qui est plus probable – il y aurait une volonté malsaine de noyer cette région « belle et rebelle » dans un océan d’alcool et de drogues au risque de la perdre difinitivement par overdose juste pour lui faire payer son opposition au projet de normalisation de la vie politique nationale enramée un certain septembre 1999, lorsque du haut de sa tribune, le président Boutef, fraichement élu, avait traité à Tizi Ouzou les habitants de cette région de ... « NAINS ».
Autres mesures, toujours dans le sciage des institutions de la république, les élus de la commune d’El Kala ont décidé d’interdire la location de villas ou appartements aux célibataires, sous le fallacieux prétexte de la « lutte contre le banditisme et le terrorisme ». Je ne sais pas pourquoi, mais j’ai du mal à avaler une aussi grosse couleuvre, et admettre une aussi ridicule explication, qui voudrait dire que le mariage serait finalement une double solution contre le terrorisme et contre le banditisme à la fois. Et dire que la lutte antiterroriste a englouti des sommes faramineuses depuis le début de la décennie 90 à nos jours, causant des restrictions énorme au budget de l’Etat, ainsi qu’aux autres programmes, tels l’a réforme du système de santé public ou encore l’amélioration des conditions de travail et d’hébergement des étudiants dans nos universités, et j’en passe… Mais, où étaient donc nos valeureux élus de la commune d’El Kala, pendant tout ce temps ? Etaient-ils, eux aussi au Moyen-Orient, pendant que les terroristes livraient une guerre sans pitié contre un peuple sans défense ? Savent-il qu’ils risquent d’être poursuivis en justice pour non assistance à peuple en danger ?! Allons ! Allons ! Un peu de sérieux messieurs, regardez-nous dans les yeux et dites-nous la vérité. Soyez sans crainte, nous sommes assez grands et assez forts pour supporter le choc de votre sentence, même si vous ne cesse de nous prendre pour des éternels mineurs. 22h24, le 18/05/08

mardi 6 janvier 2009

Ghaza, de la prison aux bombardements

Non contant d’avoir enfermé les Palestiniens dans une sorte de prison à ciel ouvert, l’armée israélienne a lancé des raids sur la bande de Ghaza qui ont fait 345 morts parmi lesquels il y aurait selon les Nations Unies, 57 victimes civiles dont 20 enfants en bas âges, et plus de 1500 blessés au troisième jour de bombardement. Cela se produit sous le regard complaisant des dirigeants et roitelets des républiques et monarchies arabes et avec la complicité des pays occidentaux qui découvrent, à l’image d’une fausse vierge effarouchée un blocus inhumain sur Ghaza qui dure pourtant depuis plusieurs mois, la communauté internationale découvrent enfin qu’une population a été assiégée par la fermeture du seul point de passage vers l’Egypte, d’où la ministre des affaires étrangères de l’Etat hébreu Tzipi Livni annonça au monde la guerre contre le peuple palestinien. Une communauté internationale qui a faillit à sa responsabilité, pire encore, elle a été coupable de non-assistance à peuple en danger. Aujourd’hui que le ministre de la défense israélien leur a donné le feu vert, les pays européens se disent prêts à envoyer des aides humanitaires à Ghaza et l’Egypte a obtenu l’autorisation pour l’ouverture du point de passage, dans un seul sens, pour permettre le passage des convois humanitaires. Dans sa « guerre totale contre le HAMAS » le ministre hébreu ne dit pas si les bombardements des mosquées fait partie de cette guerre, encore mois l’université qui a été réduite à un champ de ruine. Même le port de pêche de la bande de Ghaza n’a pas échappé à la furie des responsables militaires israéliens.

« Nous voulons juste vivre en paix » Tzipi Livni

Est-ce que vivre en paix serait vivre sans Palestiniens à vos frontières Mme Livni ? C’est je crois un général américain qui disait qu’un « bon Indien c’est un Indien mort ». Il est compréhensible que vous vouliez vivre en paix, mais pensez-vous vraiment que les Palestiniens que vous bombardez depuis trois jours ne voulaient pas vivres en paix ? A moins de penser simplement que le droit à la vie soit un privilège réservé aux seuls Israéliens ? Pour justifier les 57 civils tués, dont au moins 20 enfants, Tzipi Livni déclarait : « Nous voulons éviter les civils, malheureusement ce sont eux qui paient pour ce que le HAMAS a fait », mais elle ne nous dit pas comment oublier ces images insoutenables de corps déchiquetés, et de bébés affreusement mutilés. Ni même l’image de ce père qui s’effondre et s’évanouit devant le cadavre de son fils dont l’âge ne doit pas dépasser 13 à 14 ans ? Suivant cette logique, qui devra payer pour le terrorisme d’Etat que pratique le gouvernement que vous représentez contre le peuple palestinien depuis plusieurs décennies ? Doit-on conclure que le HAMAS a raison de lancer ses roquettes sans trop se soucier de la nature des cibles, sachant que de toute façon leur portée reste limitée ?

Le HAMAS piégé par la provocation israélienne.

Les Responsables politiques et militaires Israéliens ne pourront faire croire à personne qu’ils ignoraient que trêve conclue avec « le mouvement terroriste » HAMAS, était arrivé à terme et que la reconduction d’une trêve nécessitait forcement une négociation au préalable. Une négociation qu’ils auraient bien sûre – volontairement – omis de reprendre, jusqu’à ce que le HAMAS se surprenne à faire le jeu des Israéliens en lançant ses roquettes à la portée très limitée sur les villes israéliennes aux frontières avec la bande de Ghaza. Des roquettes que la presse occidentale, sous l’emprise du lobby juif nous présente comme « missiles » dont les dégâts sont insupportables. Rompu à l’art de la guerre, Ehud Barak ne pouvait avoir réagi sous l’effet de la surprise, lui qui est candidat au poste de chef du gouvernement de son pays aux élections législatives qui auront lieu dans les prochains mois. Calculs électoralistes obligent, il s‘agit pour lui de (dé)montrer à ses concitoyens qu’il est intransigeant sur la question de la sécurité de son peuple, et les civils palestiniens ne seront alors que des dommages collatéraux qui étaient de toute façon condamnés depuis au moins leur naissance, sinon avant. A moins qu’il ne s’agisse d’un même calcul politicien du coté palestinien aussi, puisque des élections législatives et présidentielles sont également annoncées par le président de l’Autorité palestinienne pour les mois à venir, le Hamas à fait le jeu des israéliens qui l’ont volontairement provoqué dans un intérêt bien précis.

Trouble jeu de Mahmoud Abas.

Au moment où des personnalités étrangères, certes de moins en moins nombreuses, se solidarisent avec le peuple palestinien, son Président Mahmoud Abas n’a pas trouvé mieux que d’enfoncer davantage ses ennemis intimes du mouvement Hamas qu’il appelle à la retenue, et à faire cesser ses tirs de roquettes sur Israël, oubliant –volontairement lui aussi – au passage que si c’est le Hamas qui a décider de ne pas reconduire la trêve, en revanche celle-ci n’a pas servi à grand-chose étant donnée le blocus observé par les Israéliens sur la Bande de Ghaza depuis juin 2007. Mahmoud Abas déclare que ses frères ennemis du Hamas auraient « pu éviter ce qui arrive au peuple palestinien », n’osant même pas condamner les frappes israéliennes sur son peuple ; des bombardements qui ont fait pourtant réagir même les traditionnels soutiens de l’Etat Hébreu, comme l’Union Européen qui trouve la riposte de l’armée israélienne « disproportionnée ». Curieusement ce n’est pas ce que pense Abou Mazin qui n’a vu que les roquettes du Hamas. Et dire qu’il est le président de tous les Palestiniens ou en tout cas sensé l’être ! Mais si l’Etat Hébreu s’est permis une nouvelle transgression des droits les plus élémentaires du peuple palestinien, c’est qu’il était assuré du soutien inconditionnel de son protecteur de toujours l’Oncle Sam et de la complicité du reste de l’occident couplée à une trahison de plus du coté arabe, y compris dans le camp des Palestiniens. Après cela, il ne restait aux israéliens que de mettre à exécution un plan savamment orchestré de longue date.