jeudi 13 novembre 2008

54 ans après

"54 ans après" le déclanchement de la révolution armée, le peuple algérien dans sa grande majorité n'a toujours pas ressenti la différence, puisque nous somme sortie d'une "longue nuit coloniale", pour y entrer dans une autre aussi sombre que la précedente. La corruption a gangréné les institutions à tout les niveaux, le chomage et l'exploitation forment le quotidien des jeunes, qui se sont tournés ces dernières années vers l'émmigration clandestine au prix de leurs vies, sous le regard faussement crispé des autorités qui font la fausse viérge effarouchée. En matière de libertés qu'elles soient individuelles ou colléctives, l'heure est plutôt à la marche arrière, puisque le pouvoir en place a choisi depuis des lustres -depuis 1962 exactement- d'avancer dans le sens inverse de l'Histoire; la dernière en date est la révision de la constitution adoptée hier à main levée, par les deux chambres du parlement, réunies en congré, ou seuls les 21 députés du Rassemblement pour la Culture et la Démocratie (RCD) ont voté contre.
Mais là n'est sans doute pas le vrai mal, car à bien parler avec les algériens, individuellement, nous sommes tous conscients du danger qui menace la République dans son escence même, sauf que dès que nous mêttons le premier pas dans le "colléctif", nous ne sommes plus les mêmes personnes. C'est comme ci nous sortions de nos corps pour endosser d'autres identités, peut-être celles que nous enfouissons au plus profons de nous-mêmes. Je suis un lecteur assidu de la presse privée, depuis près de 15 ans, et je lis chaque jour que Dieu fait, une contribution, un article d'un Algérien ou d'une Algérienne, qui me redonne quelque part espoir, mais à chaque événement politique, toutes ses personnes si formidables s'evaporent dans la nature, leurs voix sont innodibles; ils deviennent subitement transparents, à tel point que je me pose la question de savoir si j'ai bien lu, toutes ces contributions ou ai-je simplement fantasmé ? Ne pouvons nous pas faire des concéssions entre gens du même bord et nous rassembler autour d'un projet commun, comme ce fut le cas en 54 justement? Là est pour moi l'essentiel du problème! En gros ce qui nous monque c'est plutôt un Homme (avec un grand H) de l'envérgure de Abane Ramdane pour fédérer toutes les énérgies positives de ce vaste pays et en faire un projet unique et unifier pour débarasse le pays de la double menace islamo-conservatrice, puis redémarer sur de nouvelles bases, solides cette fois-ci.

2 commentaires:

Amokrane MOHAND KACI a dit…

Azul à l’Amo
Je lis de temps en temps tes articles…. Il y a tellement d’articles que je ne m’ennuie pas à chaque fois que je reviens….
Je partage les mêmes avis que toi, dans le fond et dans la forme (enfin presque !). Le seul point que je pourrai soulever, c’est au sujet de ton pseudo. Oui, ça peut surprendre, mais ça m’interpelle.
Amo l’Algérien :
Nous étions- nous les kabyles - victimes du système en place, qui a spolié notre identité. Et aujourd’hui nous sommes devenus très méfiants et prudents à tout ce qui touche aux « nationalisme » ou à cette identité. A chaque fois, il nous fallait justifier, que nous somme pas des anti-algériens. Nous ne sommes pas de ceux qui rejettent cette nation… en quelques sortes, nous nous défendons avant même qu’on soit accusés de séparatiste, des antinationalistes ou tout simplement des citoyens qui n’aiment pas leurs pays.
Moi, je me considère autrement. Je le dis haut et fort…. Je ne suis pas algérien, je rejette cette nation qui est un pur produit d’un colonialisme. Je vais au delà des frontières tracés avec une règle de quelques centimètres, avec des lignes aussi droites que celles qui entourent les terraines de foot.
Pourquoi, un citoyen d’Oran ou de Djelfa est mon frère et non celui de Marrakech ? Pourquoi serai-je prisonnier des calculs de ces dirigeants qui disputent des territoires comme au far West ? Et pire, encore, je l’avoue sur ce blog ; je vais encore plus loin que mes frontières « historiques». Tout ce qui touche au nationalisme, au communautarisme et à l’ethnie je le rejette dans le détail et dans la forme. Ma langue maternelle est kabyle, mais sans plus. Je parle cette langue, je la transmis le plus possible. Mais je refuse de me faire prisonnier dans une logique où je me retrouve au quotidien à justifier que j’aime ceci ou cela, mon pays, ma langue et …et

Tanmirt pour tous ces écrits, ça me donne une autre image autre que celle véhiculée par une certaine presse dite « Algérienne »

Merci mon ami
Kamel
5 décembre 2008 09:52

Oldstone a dit…

Tu es algérien simplement parce que en te lisant, cela nous dit "un algérien qui s'éxprime" peut-être algérien frustré, algérien mahgour, algérien mrebbab, algerien mkawwed mais algérien feddem.